Licenciement collectif
En tant que travailleur, vous pouvez être victime d'un licenciement collectif ou de fermeture de l'entreprise.
En tant que travailleur, vous pouvez être victime d'un licenciement collectif ou de fermeture de l'entreprise.
En tant que travailleur, vous pouvez être victime d’un licenciement collectif ou de la fermeture de l’entreprise. Il y a une législation spécifique en la matière, notamment la Loi Renault.
Un licenciement est collectif si :
La législation sur le licenciement collectif comporte plusieurs étapes:
La «fermeture» est l’arrêt définitif de l'activité principale de l’entreprise. C’est le cas lorsque les effectifs sont réduits d’au moins un quart en comparaison avec l’occupation moyenne au cours de l’année précédente.
Le Comité de gestion du Fonds de fermeture d’entreprises peut assimiler le transfert du siège d’exploitation ou la fusion d’entreprises à une fermeture. Il peut également assimiler une restructuration d’entreprise à une fermeture si elle entraîne le licenciement d’au moins le double du nombre de travailleurs requis pour l’application de la législation en matière de licenciements collectifs.
Lors de la fermeture d’une entreprise occupant au moins 20 travailleurs, des dispositions spécifiques sont d’application. Outre les trois volets (voir ci-dessus) qui sont appliqués lors d’un licenciement collectif, un quatrième volet s’ajoute: la garantie du paiement des montants qui sont dus aux travailleurs par une institution publique. Cette institution est le Fonds de fermeture d’entreprises.
L’employeur doit consulter les travailleurs au travers du comité d’entreprise. S’il n’y a pas de comité d’entreprise, l’employeur devra consulter la délégation syndicale. S’il n’y en a pas non plus, il devra alors se concerter directement avec les travailleurs. La consultation porte sur:
Ces obligations sont également d’application lorsque le licenciement est dû à une faillite ou à un concordat judiciaire.
La «Loi Renault» complète toutes ces dispositions. Contrairement à la CCT 24, la loi ne s’applique pas aux licenciements dans le cadre d’une faillite ou d'un concordat judiciaire avec abandon d’actif. Elle est par contre d’application pour les licenciements collectifs tels que décrits ci-dessus, mais aussi aux licenciements qui:
La loi décrit avec précision les étapes de la procédure de consultation que l’employeur doit suivre.
Après la procédure de consultation, l’employeur informe le directeur du service subrégional pour l’emploi (VDAB, Actiris, FOREM, ADG) qu’il va procéder à un licenciement collectif. Une copie de cette notification doit être remise aux représentants des travailleurs. Lorsque le Loi Renault s’applique, il faut en outre qu’elle soit affichée et communiquée dans l’entreprise à tous les travailleurs concernés par le licenciement collectif.
L’employeur ne peut licencier qu’après un délai de 30 jours après la notification de son intention. Ce délai peut être raccourci par le directeur du service subrégional pour l’emploi lorsqu’il s’agit d’une fermeture d’entreprise ou si l’entreprise fait partie d’un secteur doté d'une procédure spécifique de consultation des travailleurs. Ce délai peut aussi être prolongé jusqu’à 60 jours après la notification.
En cas de non-respect de la procédure de consultation, la Loi Renault impose des sanctions:
a. Les travailleurs doivent formuler leurs objections dans les 30 jours suivant l’affichage et la notification du licenciement projeté. S’ils ne le font pas, la procédure sera considérée comme étant correcte. En tant que travailleurs individuels, vous perdrez alors la possibilité de contester le licenciement.
b. Les travailleurs individuels concernés doivent contester le respect de la procédure dans les 30 jours qui suivent le licenciement ou à compter de la date à laquelle le licenciement a acquis la nature d’un licenciement collectif.
c. Si la revendication est jugée fondée (l’employeur reconnait la revendication ou le tribunal rend un jugement en ce sens), il y un ensemble de conséquences:
Lorsqu’une entreprise avec au moins 20 travailleurs ferme, l’employeur est obligé d’en informer les travailleurs et un ensemble d’autorités et d’instances. La procédure à cette fin est fixée dans la CCT.
À défaut de CCT, l’information doit être fournie:
L’indemnité équivaut à la moitié de la différence entre le salaire net plafonné et l’allocation de chômage. Si vous retrouvez un emploi ou si vous suivez une formation professionnelle, l’indemnité est égale à la différence entre le salaire net (plafonné) de votre emploi précédent et le salaire de votre nouvel emploi.
L’indemnité est versée 4 mois après la fin du contrat ou durant la période couverte par l’indemnité de rupture. Si le préavis est de plus de 3 mois, la période de 4 mois est réduite de la partie du préavis qui dépasse les 3 mois.
Cette indemnité doit être versée si vous avez été embauché pour une durée indéterminée. Elle doit être payée si vous bénéficiez d’une indemnité pour la fermeture de l’entreprise ou si vous travaillez dans la construction. Enfin, l’indemnité ne doit pas être payée aux travailleurs qui bénéficient d’une indemnité de protection en tant que délégués des travailleurs ou candidats pour le CE ou le CPPT.
Si vous êtes licencié dans le cadre d’une fermeture d’entreprise avec au moins 20 travailleurs, vous avez droit à une indemnité de licenciement supplémentaire: l’indemnité de fermeture. Si la fermeture est la conséquence d’une faillite, le seuil des 20 travailleurs est abaissé à 5.
Pour recevoir l’allocation, vous devez satisfaire aux conditions suivantes:
Vous n’avez pas droit à une allocation si :
En cas de fermeture, la garantie du Fonds couvre les montants suivants, si l’employeur ne s’en est pas acquitté dans les délais prévus:
En principe, la garantie du Fonds ne couvre que les travailleurs dont le contrat de travail a été dénoncé dans la période de 13 mois avant la date de fermeture (ou d’un événement assimilé) jusqu’à 21 mois après cette date.
L’employeur du secteur privé qui procède à un licenciement collectif est, en principe, obligé de constituer une cellule pour l’emploi. L’employeur doit y associer les syndicats et les services régionaux de l'emploi. La cellule pour l’emploi accompagne les travailleurs concernés via un outplacement.
Cette obligation s’applique aussi aux entreprises de moins de 20 travailleurs (qui ne tombent pas sous la législation relative au licenciement collectif comme décrit ci-dessus) lorsqu’elles veulent placer des travailleurs en RCC avant l’âge normal pour un RCC.
La réglementation décrit amplement la procédure qui doit être suivie pour vous informer de vos droits et obligations. Elle décrit aussi la façon dont vous pouvez vous inscrire auprès de la cellule pour l’emploi. Si vous refusez de collaborer, l’Onem en sera informé. La réglementation précise également ce qui se passe si l’employeur ne respecte pas ses obligations. Elle prévoit aussi certaines exceptions à cette obligation ou la possibilité pour plusieurs employeurs de participer à une même cellule.
Oui. Si vous êtes licencié, vous êtes obligé de vous inscrire à la cellule pour l’emploi et de participer aux activités:
Si vous ne le faites pas, vous vous exposez à une sanction pour refus de travail. Cette obligation s’applique aux travailleurs qui sont partis en RCC avant l’âge normal de la prépension.
Oui. Le travailleur qui s’est inscrit dans la cellule pour l’emploi et qui a au moins 1 an d’ancienneté a droit à une indemnité de reclassement à charge de l’employeur:
L’indemnité de reclassement remplace, en tout ou en partie, l’indemnité de rupture à laquelle vous pourriez prétendre. Elle est calculée comme telle et est payée par mois, selon les conditions et dispositions fixées pour les entreprises en difficulté.