Suppression du bonus-pension et saut d'index pour les pensions plus élevées dans la fonction publique

Le ministre des pensions, Jan Jambon (N-VA), déballe une loi-programme qui ne récompense plus le fait de travailler plus longtemps et qui cible les fonctionnaires. Ainsi, travailler plus longtemps n'est plus encouragé, mais ceux qui ne travaillent pas assez longtemps sont punis.
Le bonus pension qui incite à travailler plus longtemps serait supprimé. À partir du 1er juillet, il ne sera plus possible de constituer des droits. L'accord de coalition prévoyait un remplacement du bonus de pension, mais il apparaît maintenant qu'il n'est pas question de remplacement et qu'il s'agit donc d'une suppression pure et simple. Le gouvernement De Wever ne veut donc clairement plus encourager l'allongement de la durée du travail. Au contraire, une pénalité (malus) est envisagée pour ceux qui ont une carrière trop courte.
Ils veulent également imposer aux fonctionnaires retraités une augmentation de leur pension par le biais d'un saut d'index. Cela remet complètement en cause un élément essentiel de leurs pensions. Il est à constater que l'accord de coalition stipule que l'indexation sera réduite, et non qu'elle ne sera plus appliquée du tout. La mesure vise environ 20 % des fonctionnaires retraités, soit un peu plus de 65 000 personnes qui perçoivent une pension d'au moins 5 000 euros bruts par mois. Ces pensions ne seront plus indexées indéfiniment. Selon le ministre, il s'agit des pensions les plus élevées, mais ce n'est pas vrai. 5 000 euros bruts par mois, c'est un peu plus de 3 000 euros nets. C'est beaucoup, mais ce n'est pas exceptionnel, puisque l'on retrouve des cumuls de pensions similaires dans les autres systèmes. L'équité est loin d'être atteinte.