Vos droits
bab449ae-2477-46b3-8fca-27c4c5741bd6
https://www.lacsc.be/vos-droits
true
Actualité
59ea6a04-d5cb-49bb-86bf-262457cb04b8
https://www.lacsc.be/actualite
true
Services
c7cddb17-187f-45c2-a0e2-74c299b8792b
https://www.lacsc.be/services
true
S'affilier
abbb02d8-43dd-44b5-ae75-3cd90f78f043
https://www.lacsc.be/affiliation
true
La CSC
c62ac78b-1aa2-4cb9-a33b-59e6fc085fb4
https://www.lacsc.be/la-csc
true
Contact
7f7bdd4f-c079-401e-a1bf-da73e54f00c2
https://www.lacsc.be/contactez-nous/pagecontact
true
Je m'affilie

650 heures de travail étudiant : une fausse bonne idée

Les Jeunes CSC déplorent l’adoption par les partis du gouvernement Arizona de la loi relevant le niveau maximal de travail étudiant à 650 heures lors de la commission Affaires Sociales de ce mardi 11 mars 2025. Nous comprenons que de nombreux étudiants voient ça comme une opportunité car c’est la seule manière pour eux de s’en sortir financièrement. Cependant, nous critiquons le choix politique du gouvernement Arizona. Le premier travail d'un·e étudiant·e est d’étudier. Pourtant, une majorité d’étudiant·e·s sont aujourd’hui obligé·e·es de travailler durant toute l’année scolaire pour payer leur kot, leur alimentation et leur facture d’énergie. Plutôt que de s’attaquer aux causes de la précarité étudiante, le gouvernement augmente le risque d’échec des étudiant∙e∙s en les poussant à travailler toujours plus. Les Jeunes CSC proposent des alternatives.

Pour Axel Ronse (N-VA), travailler en tant qu’étudiant·e, c’est vendre des boules de Berlin à la côte pendant les vacances. Pourtant, la réalité est toute autre : depuis 2019, les étudiant·e·s travaillent plus durant l’année scolaire qu’en été, faute de moyens suffisants pour financer leurs études. Jober, n’est pas qu’une expérience professionnelle ou une envie d’argent de poche : c’est une nécessité. Les Jeunes CSC comprennent que beaucoup d’étudiant·e·s demandent donc de pouvoir travailler plus d’heures. Les Jeunes CSC ne sont pourtant pas en faveur de l’augmentation des heures de travail étudiant, car il s’agit d’une fausse bonne idée.

Le premier travail d'un·e étudiant·e est d'étudier. Pousser les étudiant·e·s, en particulier ceux et celles issu·e·s de familles populaires, à travailler pour financer le coût élevé des études renforce les inégalités sociales et crée un cercle vicieux de l’échec et de l’abandon des études. Comme l’explique Émilie : « j‘étudie à Bruxelles et je suis 3h par jour dans les transports, faute de moyen pour un kot. Travaillant le samedi, il ne me reste plus qu’une journée pour étudier. ». Étudier devrait être un droit et non un privilège !

Il faut plutôt lutter contre la précarité étudiante. L’Arizona veut faire travailler plus d’étudiant·e·s à moindre coût plutôt que de résoudre le problème de la précarité étudiante en diminuant les loyers des kot, en instaurant des repas à 2€ dans l’enseignement supérieur, en réduisant les coûts de l’énergie.

Des droits justes pour les étudiant·e·s jobistes. Actuellement, un·e étudiant·e jobiste n’a pas les mêmes droits que leurs collègues en contrat classique. I∙els ne cotisent pas pour leur pension, n’ont pas droit à des congés payés, n’ont pas les mêmes avantages extra-légaux, n’ouvrent pas de droit au chômage  . Cependant, « les employeurs veulent que je fasse tout comme un employé en étant constamment disponible. » explique Florentine qui travaille dans l’Horeca.

Le gouvernement ne pense pas à l’intérêt des étudiant∙e∙s. « Par l’augmentation des heures de travail étudiant, la volonté réelle de ce gouvernement est d’offrir aux entreprises une main d’œuvre bon marché et flexible. Mais aussi de créer une concurrence pour tirer vers le bas les conditions de travail et les salaires de tous les travailleurs » nous dit Nel Van Slijpe, Responsable National des Jeunes CSC.

Nous plaidons pour des solutions structurelles avec un statut de travailleur·euse étudiant·e :

  • la fin de la discrimination salariale pour les étudiant·e·s de moins de 21 ans
  • L’augmentation des cotisations patronales pour ouvrir les droits aux allocations de chômage, à la pension et aux vacances.
  • L’élargissement des montants et des conditions pour les bourses d’études.