Négociations à l'arrêt chez Aldi: le personnel passe à l'action et bloque deux centrales de distribution
Ce vendredi 20 décembre, des membres du personnel d'Aldi ont installé des piquets de grève dans les centrales de Vaux-Sur-Sûre et de Gembloux. Objectifs? Faire avancer les négociations et pousser la direction à leur octroyer de meilleures conditions de travail.
Ce vendredi matin, les centrales de distribution Aldi de Vaux-sur-Sûre et Gembloux sont bloquées par des travailleurs et des travailleuses en grève.
En effet, depuis plus de 2 ans, les négociations sociales sont en rade chez Aldi et les seules réunions paritaires ressemblent à un long monologue patronal ou juste un échange d’impressions. La direction Aldi joue entre ses niveaux décisionnels régionaux et national pour botter en touche les demandes récurrentes des travailleurs et pour, au final, ne rien négocier et ne rien améliorer de leur quotidien au travail.
Voilà plusieurs mois, les syndicats, dont la CNE, ont tenté d’entamer de réelles négociations nationales avec Aldi, pour les employés des magasins et de la centrale. Dans le courant du mois de mai, le front commun syndical a déposé une série de revendications. Entre réunion annulée, ouverture des discussions, bureau de conciliation pour obliger enfin la négociation, et « pas de souris », nous n’avons que trop peu avancé ! Les travailleurs attendent plus qu’une cacahuète, dans une entreprise qui se porte bien et qui devrait évoluer avec son temps. Droit aux 4 jours semaine sans discrimination, octroi d’heures contractuelles supplémentaires aux temps partiels involontaires, charge de travail acceptable pour toutes et tous, équipes de remplacement en suffisance, d’autant plus au vu du taux de maladie (qui en lui-même est aussi un signe), aménagements de magasin avec du matériel et des rayonnages ergonomiques (qui ne cassent pas le dos), valorisation du personnel administratif qui a vu son métier fortement évoluer mais pas son salaire, un réel pouvoir d’achat des travailleurs Aldi en magasin…
Est-ce trop demander que de répondre favorablement à ces besoins de base?
Tant de dossiers aujourd’hui sur la table mais qui n’avancent pas vraiment ! Une prochaine réunion nationale a été fixée le 15 janvier, malgré notre proposition d’en ajouter une plus rapidement, ce qui aurait pu débloquer la situation plutôt que de générer un conflit. La direction préfère attendre que ça passe!
Les actions de ce jour et les éventuels mouvements de grève suivis par le personnel dans certains magasins sont une première étape, et nous prévenons : si la direction ne veut rien entendre et refuse d’avancer de manière conséquente pour Noël, d’autres étapes risqueront de suivre après le 15 janvier, dernière date à l’agenda!