Après le Parlement, les travailleuses domestiques vont au tribunal

Le 16 juin, c’est la journée internationale des travailleuses domestiques. L’année dernière, pour la première fois, 18 travailleuses domestiques sans-papiers militantes au sein de la Ligue des travailleuses domestiques de la CSC Bruxelles se sont mises en grève pour montrer à quel point leur travail est indispensable. Elles ont organisé un Parlement des travailleuses domestiques devant l’enceinte du Parlement européen. Cette année, une nouvelle journée de grève aura lieu le 16 juin prochain. Les travailleuses domestiques sans-papiers tiendront un tribunal du courage politique. 

En tant que travailleuses sans-papiers, elles dénoncent leur extrême vulnérabilité face aux abus, à l’exploitation, au harcèlement sexuel, au salaire dérisoire, au surtravail et aux mauvaises conditions de travail.  

Après le parlement fictif du 16 juin dernier, la Ligue a déposé une motion auprès des chef.fe.s de partis bruxellois pour exiger : 

• Un accès légal au travail 

• Une protection pour porter plainte contre un patron abuseur par une autorisation de séjour 

• Un accès aux formations d’Actiris 

Le PS, Vooruit, Ecolo, Groen, PTB, Agora et Véronique Lefranck (députée indépendante) ont accepté d’adopter la motion proposée par la Ligue. Le 26 avril dernier, les travailleuses domestiques sans papiers ont été entendues au Parlement bruxellois (en Commission des Affaires Economiques et de l’emploi).  

A ce jour, aucune de ces revendications ne sont concrètement rencontrées. C’est pourquoi, le 16 juin 2023, la Ligue fera à nouveau grève en tenant un « tribunal du courage politique» . Rachel Keke, ancienne travailleuse de l’hôtel Ibis Batignolles qui a mené une grève de 22 mois avec les femmes de chambre pour dénoncer leurs conditions de travail sera présente.