Faisons du 8 mai un jour férié officiel!

La CSC est signataire de la Coalition 8 mai qui plaide pour que cette date particulière, qui marque la victoire des Alliés sur l’Allemagne nazie, devienne un jour férié officiel en Belgique.
Commémoration du 8 mai
La CSC a participé ce dimanche 8 mai 2022 à la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la victoire sur le fascisme. Plus de 700 militants de tous horizons étaient présents au Fort van Breendonk. Parmi eux, Marc Leemans, président de la CSC est intervenu pour témoigner. Découvrez le résumé de cette journée de commémoration dans la vidéo ci-dessous:

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Pourquoi faire du 8 mai un jour férié?
1933. Les syndicalistes, les militants de gauche et les démocrates sont déportés dans les premiers camps de concentration nazis. En Belgique, ils se mobilisent lorsque le Vlaams Nationaal Verbond (VNV) et REX sèment la haine et lorsque le port de l’étoile jaune est imposé aux juifs. Quand l’occupant nazi inflige une dure répression, ils organisent la résistance. Douze ans plus tard, ils réalisent l’impossible : avec les alliés, ils emportent la victoire contre le fascisme.
8 mai 1945, jour de la Victoire : l’Allemagne nazie capitule. Le nouveau vent de liberté conduit à la Déclaration universelle des droits de l'homme et donne du souffle à la lutte pour la sécurité sociale et au mouvement de décolonisation. Pour beaucoup, le racisme, l'antisémitisme et le négationnisme sont désormais des crimes, même s'il faudra encore attendre des décennies pour que cela soit coulé dans des textes légaux.
Aujourd’hui, le 8 mai est un jour férié dans de nombreux pays européens, comme en France. Aux Pays-Bas, on célèbre le jour de la libération le 5 mai. Jusqu’en 1974, les écoliers ont bénéficié en Belgique d’un jour de congé le 8 mai, mais le ministère de l’Éducation nationale de l’époque l’a supprimé. Aujourd’hui, la mémoire du 8 mai s’est estompée.
Les syndicats ont formé leurs militants aux droits fondamentaux, aux droits syndicaux et à la menace de l’extrême droite. Les organisations sociales et citoyennes se sont dressées contre l’exclusion et le racisme. Des membres de la résistance et des survivants des camps nazis ont témoigné dans les écoles. Nous voulons garder vivante leur résistance. Car qui n’a pas de mémoire n’a pas d’avenir.
Il est temps de redonner au 8 mai la place que ce jour mérite comme jour férié supplémentaire en Belgique. Comme le dit un ancien résistant : "Les mouvements d’extrême droite reviennent, d’abord en pantoufles, mais on entendra bientôt de nouveau le bruit des bottes". En Flandre, ils menacent d’arriver au pouvoir en 2024, au moins au niveau local. Leur image faussement sociale dissimule leur programme de diviser pour régner.
Dans le même temps, l’espace démocratique se réduit, les droits humains, les syndicats et la société civile sont menacés et la séparation des pouvoirs s’effrite. Le racisme, la discrimination, le négationnisme, le sexisme, l’extrême nationalisme, l’islamophobie et l’homophobie montent.
Il est temps pour une Coalition 8 mai. Plus d'informations sur leur site.