Communiqué de presse
20/10/2021
Le personnel des services PSE tire la sonnette d’alarme sur l’état de santé des élèves

Depuis lundi, les services de Promotion de la Santé à l’Ecole (PSE) de l’enseignement libre ont prévenu les écoles qu’ils ne s’occuperaient plus du tracing, ni de la vaccination Covid. Ils priorisent dorénavant leurs missions en matière de prise en charge de la santé des élèves sur le suivi du COVID. Pas qu’ils se désintéressent du risque d’accroissement de la contamination, mais que le suivi Covid des jeunes vise essentiellement la protection de la santé pour les plus âgés. Cela ne peut pas se faire en négligeant la santé des jeunes.
Revendications du personnel
Dans ce sens, le personnel des service PSE demande clairement que :
- on assouplisse les règles en matière de tracing et de quarantaine pour les élèves (plus question de sortir les jeunes des classes pour les voir se rassembler sans masques devant l’école, par exemple) ;
- on garantisse la prise en charge du tracing par les structures COCOM et AVIQ (si nécessaire avec compensation financière de l’ONE) ;
- on rattrape le retard en matière de missions de prévention, de dépistage et de promotion de la santé dans les écoles.
Perte de sens et surcharge de travail
Pour rappel, le personnel avait insisté sur la perte de sens et sur la surcharge de travail à plusieurs niveaux :
- Tracing : pourquoi fermer les classes et retrouver les mêmes jeunes ensemble dans les quartiers, les activités sportives… ? Le décalage est énorme entre la « liberté retrouvée » dans la société et les directives de tracing.
- Vaccination : utiliser la génération 12-17 pour pallier un taux de couverture vaccinale faible dans la population plus âgée a-t-il un sens, alors que ce n’est pas cette génération qui court un risque sanitaire majeur ?
- Etat de santé : comment justifier de laisser tomber les autres problèmes de santé de ces jeunes au profit de mesures discutables dans la lutte contre le Covid?
- Surcharge de travail : gardes téléphoniques, y compris le week-end et le soir, planifications sans cesse bousculées, dispositifs informatiques foireux…
Silence radio du côté des ministres
Pour le personnel des services PSE, c’en est trop ! La santé des élèves mérite un accord politique (entre francophones, cela devrait être possible, non ? Pour une fois que ce n’est pas la faute de nos amis flamands !) garantissant que les missions de base de promotion de la santé soient prioritairement assurées.
A ce jour, aucune nouvelle d’aucun ministre !