Le secteur socio-culturel occupe une place cruciale dans notre société en influençant la manière dont nous percevons le monde qui nous entoure. Les travailleurs de ce secteur, dévoués à la promotion de l'éducation, de la culture et du bien-être social, jouent un rôle fondamental. Cependant, tout en contribuant de manière significative, ils sont confrontés à des enjeux spécifiques qui nécessitent une attention syndicale soutenue.
Le secteur est constitué d’une multitude de sous-secteurs : télévisions locales, insertion socio-professionnelle, tourisme, éducation permanente, centres culturels, centres sportifs, interprétariat social, etc. Les travailleurs de ces sous-secteurs vivent des réalités de travail différentes, mais ont également des conditions de travail qui dépendent de l’agrément (ou non-agrément) de leur institution.
Ces différences peuvent concerner le barème salarial, le droit à une prime syndicale, à une prime de fin d’année, le nombre d’heures ou de week-ends à prester ou encore les sursalaires pour les horaires inconfortables qui existent pour les uns mais pas pour les autres.
Certaines institutions emploient plus de 100 personnes, et d’autres à peine un mi-temps. Difficile pour la personne de connaître ses droits dans un tel schmilblick. Difficile aussi de se sentir appartenir à un secteur.
Au niveau syndical, cela représente un enjeu de représentation de toutes ces différences pour construire des revendications qui profitent à tous, et pour les porter ensemble afin d’harmoniser les conditions de travail.
Le travail syndical
La CNE est le syndicat majoritaire dans le secteur. Cependant, la plupart des institutions ne compte pas le nombre suffisant de travailleurs pour y instaurer une délégation syndicale. Sans représentation directe, les affiliés font appel aux services individuels du syndicat et ne participent pas à la construction d’une vision collective.
Par ailleurs, dans ces petites structures, nous constatons un management « familial ». Les travailleurs se connaissent, s’engagent dans leur institution bien au-delà de leurs obligations contractuelles. Ils se montrent polyvalents, effectuent des heures supplémentaires de manière bénévole, en horaire décalé (soir et week-end) sans compensation, etc. La charge mentale est importante.
Grande enquête sur les revendications du secteur
Par conséquent, il est nécessaire de collectiviser toutes ces réalités individuelles ou sous-sectorielles, et de construire des revendications communes pour obtenir une amélioration du statut et des conditions de travail dans l’ensemble du secteur, ainsi que la juste reconnaissance du secteur culturel dans une démocratie digne de ce nom.
La CNE a lancé une grande consultation auprès de l’ensemble ses affiliés du secteur socio-culturel.
Dans un monde où la culture et le social jouent un rôle central, il est impératif que les travailleurs du secteur socio-culturel soient soutenus et respectés. Les syndicats ont un rôle crucial à jouer pour garantir des conditions de travail justes et un avenir prospère pour ceux qui dédient leur vie à l'enrichissement de notre société. En s'unissant, les travailleurs du secteur socio-culturel peuvent faire entendre leur voix et contribuer à façonner un avenir meilleur pour tous.