La CSC en campagne contre le système des allocations d'insertion
Les Jeunes CSC de la Fédération de la CSC Namur-Dinant ont donné le vendredi 2 juillet le coup d'envoi d'une campagne visant à recueillir un maximum de plaintes d'affiliés étudiants qui se voient privés du droit à bénéficier d'allocations d'insertion parce qu'ils ont terminé leurs études alors qu'ils avaient dépassé l'âge de 24 ans. Sur base de ces plaintes, le service juridique de la CSC Namur-Dinant introduira des actions devant le tribunal du travail afin qu'ils reçoivent les allocations d'insertion auxquelles ils ont droit et sortent ainsi de la précarité.
Les allocations d’insertion sont des allocations de chômage auxquelles les jeunes demandeurs d’emplois peuvent prétendre sur base de leurs études. Depuis 10 ans, ce droit des jeunes à la sécurité sociale est attaqué par les gouvernements successifs.
En janvier 2012, les allocations d’insertion ont été limitées à trois ans. Depuis, chaque année, des milliers de jeunes plongent dans la précarité, sans autre perspective que de solliciter l’aide du CPAS. Trois ans plus tard, l’âge maximum légal pour ouvrir le droit aux allocations d’insertion était abaissé à 25 ans au lieu de 30 ans. Cela signifie concrètement que les jeunes doivent être sortis des études avant 24 ans pour pouvoir ouvrir leur droit, compte tenu du stage d’insertion qui dure une année.
"Plusieurs jugements récents rendus par des cours du travail ont confirmé que ces dispositions sont discriminatoires vis-à-vis des jeunes car elles réduisent leurs droits à la sécurité sociale. Un jugement a par exemple donné raison à une de nos jeunes affiliées qui s’était vue refuser par l'ONEM le paiement de ses allocations d'insertion parce qu'elle avait 26 ans lorsqu'elle les a réclamées. Ce système est particulièrement injuste pour les étudiants ayant mené des études longues, qui ont recommencé une ou plusieurs années ou qui ont changé de filière d'études", a déclaré devant la presse Isabelle Meerhaeghe, secrétaire fédérale de la CSC Namur-Dinant.
"Nous souhaitons récolter un grand nombre de témoignages de nos jeunes affiliés confrontés à cette discrimination afin d'envisager d'introduire des dossiers devant les cours du travail et faire en sorte qu’un maximum de juges se positionnent afin d’établir une jurisprudence. Tant que le gouvernement n’ aura pas changé la loi, nous ne pourrons faire bouger les choses qu'en introduisant des dossiers individuels en justice via le service juridique de la CSC Namur-Dinant", a expliqué Emilie Verhoeven, responsable des Jeunes CSC Namur-Dinant.
Les jeunes demandeurs d'emploi concernés par un refus de l'ONEM de leur octroyer des allocations d'insertion doivent contacter la CSC dans un délai de maximum 3 mois à dater de la communication de la décision par l'ONEM, en remplissant un formulaire en ligne ou en contactant Emilie Verhoeven au 081 25 40 70.
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