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Les syndicats demandent une approche structurelle de la pénibilité dans le secteur des titres-services

Shutterstock

Chaque année, la société de services RH Securex a le mérite de réaliser un état des lieux des taux de maladie. « Chaque jour, une aide-ménagère sur cinq est malade », titrait la Gazet van Antwerpen le week-end dernier. Une aide-ménagère sur dix est même en arrêt maladie depuis plus d’un an. Des chiffres alarmants, mais qui ne surprennent pas les trois syndicats. Différentes études montrent de façon détaillée que le travail dans le secteur rend malade. Il n’est pas minuit moins cinq, mais minuit et demi, plus que temps donc d’investir dans la prévention et le bien-être dans ce secteur, qui compte 150000 travailleuses et travailleurs en Belgique. Les employeurs continuent pourtant à s’y dérober et se font régulièrement rappeler à l’ordre par l’inspection.

Le taux de maladie pour l’ensemble du secteur des titres de services (CP 322.01) est passé à 20,2 % en 2023. Le taux de maladie total, tous secteurs confondus, était de 8,2 % cette même année. BAM ! (source : Securex). Chaque année, Securex recense ces chiffres et tente d’y trouver des explications : les tâches physiquement pénibles, la solitude dans le travail... Securex omet cependant plusieurs explications structurelles :

  • Il existe un lien direct entre l’ancienneté dans le secteur et les taux de maladie, comme le démontrent plusieurs études sectorielles d’Idea Consult : « Il est intéressant de noter que les personnes plus âgées ne sont pas plus susceptibles d’avoir des troubles physiques que les plus jeunes. Par contre, nous constatons un impact de l’ancienneté : les travailleurs ayant une faible ancienneté dans le secteur présentent moins d’affections que ceux ayant une ancienneté plus élevée, ce qui indique un lien entre la santé physique et le métier d’aide-ménagère. » (extrait de l’étude « Travail faisable et maniable dans le secteur des titres-services », 2018, Idea Consult). Autrement dit, c’est le travail qui rend malade.
  • Les deux pathologies les plus courantes sont :
    • Les troubles musculosquelettiques (les aides-ménagères sont 35 fois plus susceptibles de souffrir de troubles musculosquelettiques que la moyenne des autres secteurs) causés entre autres par des équipements de travail trop peu ergonomiques. La probabilité d’être en incapacité de travail à long terme est de +260% pendant les 5 années qui suivent l’entrée dans le système des titres-services. (Etude DULBEA 2020,Elizabeth Leduc, Ilan Tojerow)
    • Les troubles cutanés et les maladies pulmonaires causés par l’utilisation de produits de nettoyage nocifs. 
      Différentes études scientifiques montrent le lien entre ces troubles et les conditions de travail. Elles suggèrent également des solutions telles qu’un meilleur contrôle par l’employeur des équipements de travail et des produits de nettoyage fournis par les clients. Les appels lancés aux employeurs pour conclure des accords sectoriels minimaux à ce sujet n’ont pas trouvé d’écho.
  • 90% des entreprises de titres-services ne respectent pas la législation sur le bien-être, comme l’a déjà souligné à plusieurs reprises l’inspection sociale du Contrôle du bien-être au travail.

Il est donc grand temps d’adopter une approche coordonnée et structurelle de cette crise sanitaire. Le travail dans le secteur des titres-services est de plus en plus souvent à l’origine de plaintes médicales et d’incapacités. Avec un énorme coût social à la clé. L’absurdité, c’est que les entreprises de titres-services reçoivent des subsides pour conduire les gens à l’invalidité. Il n’est plus acceptable que les employeurs prennent la santé de leurs travailleuses et travailleurs à la légère, encore moins dans un secteur subventionné : les subsides doivent être conditionnés au respect de la législation sur le bien-être et à une véritable politique de prévention.

L’escalade des troubles médicaux et des arrêts maladie doit être enrayée. Les syndicats appellent également à la mise en place d’un service de prévention sectoriel doté de moyens suffisants (à l’instar de nombreux autres secteurs) pour adopter une approche coordonnée et volontariste en matière d’investissement dans la prévention et la santé. Ils demandent en outre l’application immédiate de l’avis de l’inspection sociale : une analyse de risques obligatoire sur le lieu de travail et une surveillance médicale structurelle des aides-ménagères.

Federgon n'en n'est pas à son coup d'essai en termes d'ineptie!
Après avoir supprimé la prime de fin d'année, nié la prévention en matière de santé des aide-ménagères, après avoir refusé de négocier un accord sectoriel, maintenant ils veulent augmenter le titres-services à 5 euros. Et ils veulent étendre le secteur aux tâches de soins et à la garde d'enfants.  De très mauvaises idées.
Plutôt que de penser aux actionnaires, les membres de Federgon devraient faire preuve de sérieux et veiller à une rémunération et des conditions de travail correctes. Il est grand temps que Federgon s’intéresse réellement aux secteur et améliore la situation de ces aide-ménagères plutôt que de continuer à distribuer l'argent aux actionnaires.

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