Chômage et maladie de longue durée: ne restons pas silencieux face à ce gouvernement Arizona qui attaque les travailleurs

CNE - Alan Marchal
À quelques jours de Pâques, le gouvernement belge a proposé sa loi-programme. Chômage, malades de longue durée, fiscalité, défense, justice, pensions, asile... La première réforme de Bart De Wever et ses ministres s’attaque durement aux travailleurs et travailleuses. Et pour la CNE, une fois encore, c’est non !
Le gouvernement Arizona vient de sortir sa première grande réforme, qu’il veut faire passer au Parlement en juin. Et cette réforme est une attaque en règle contre la classe travailleuse, en particulier les malades de longue durée et les travailleurs privés d’emploi.
Mais ne nous faisons pas avoir, quand on s’en prend aux malades ou aux chômeurs, c’est en réalité tous les travailleurs et toutes les travailleuses qui sont visé·e·s. Car l’objectif de ce gouvernement, contrairement à ce qu’il annonce, n’est pas d’améliorer le respect ou le bien-être des travailleurs.
Aujourd’hui en Belgique, il y a environ :
- 172.000 emplois vacants
- 500.000 travailleurs malades
- 500.000 personnes sans emploi, dont 287.000 perçoivent des allocations de chômage complètes (près de la moitié depuis plus de 2 ans)
Le constat est clair: on est à plus d’un million de personnes sans emploi ou malades pour seulement 172.000 offres d’emploi. Conclusion? La Belgique n’est pas confrontée à un problème de fainéants, mais bien à un problème de manque d’emplois.
Et que propose le gouvernement pour résoudre ce problème? Aucune création d’emplois. Aucune amélioration des conditions de travail. Aucune augmentation de salaire. Rien! Sa stratégie? Réduire les revenus de ceux qui sont sans emploi ou malades, pour les forcer à accepter n’importe quel boulot. Même mal payé, même usant, même dangereux.
Détricoter la Sécurité sociale
C’est une évidence: l’objectif réel de la réforme n’est donc pas tellement de remettre les gens à l’emploi, ni même d’ailleurs de faire des économies (puisque le budget de l’assurance-chômage pèse très peu dans le budget de l’Etat). L’objectif caché est bien de faire baisser les revenus des travailleurs sans emploi ou malades pour leur mettre la pression afin qu’ils acceptent n’importe quel emploi (y compris les métiers en pénurie du fait de mauvaises conditions de travail) et donc, tirer les salaires et les conditions de travail de tous les travailleurs et toutes les travailleuses vers le bas.
Il s'agit aussi d'une stratégie délibérée de la droite politique pour démanteler notre système de Sécurité sociale. Parce qu’ils ont remarqué que s'attaquer directement à la Sécu ne fonctionne pas - la grande majorité des électeurs et électrices sont en faveur de systèmes d'indemnités de maladie, de chômage, de pension, etc. -, ils souhaitent donner notamment aux travailleurs sans emploi et aux malades l'image de groupes qui profiteraient de la Sécurité sociale. Leur plan? Focaliser l'attention du débat public et des médias sur ces franches de la population, et promettre de prendre des mesures strictes contre ces dernières. Une fois élus, ils peuvent alors démanteler davantage la Sécurité sociale de manière plus générale. C'est un moyen très efficace de dresser les travailleurs et travailleuses les un·e·s contre les autres.
Alors non, on ne va pas rester les bras croisés! Ces attaques nous concernent toutes et tous. Et c’est ensemble qu’on doit y répondre. Rendez-vous en action le 29 avril!
La lutte, c'est maintenant. Ne les laissons pas détruire nos droits.