Audi Brussels : les politiques cautionnent-ils la violence de la direction ?
Les organisations représentatives des travailleurs et travailleuses, dont la CNE, dénoncent le manque de réaction du monde politique après les événements survenus ce mercredi 13 novembre au sein de l'usine d'Audi Brussels, à Forest. Voici le message envoyé en front commun, ce vendredi 15 novembre 2024.
" Nous, organisations syndicales, déplorons le silence du Ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne et de la Ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden.
En effet, au vu des événements de ce mercredi 13 novembre 2024 (appel aux forces de l’ordre en pleine négociation du plan social, exfiltration de la direction d’Audi Brussels mais pas des interprètes, coups de matraques de la brigade d’intervention malgré le calme et la dignité des travailleurs), nous aurions espéré une réaction des deux ministres, en tant que ministres de tutelle.
Pour nous, la moindre des choses aurait été d’être reçus en urgence par les deux ministres afin de recevoir notre version des faits, mais surtout de dénoncer ces faits gravissimes que nombreux ont pu voir en images et en vidéos dans la presse. Être reçus pour être soutenus – même s'il ne s'agit que d'une façade. Être reçus pour tenter de trouver une solution à la situation. Malheureusement, silence radio.
Pour rappel, un gouvernement en affaires courantes a comme missions d’assurer les affaires de gestion journalière, les affaires en cours et les affaires urgentes. L’urgence sociale d'Audi Brussels est incontestable.
Les organisations syndicales sont-elles laissées pour compte? Est-ce la vision de la concertation sociale que nos dirigeants partagent ? Une direction allemande peut-elle faire ce qu’elle veut dans notre pays sans aucun compte à rendre ?
Le silence des politiques est assourdissant. Madame Verlinden et Monsieur Dermagne cautionnent-ils les événements ?
Malheureusement, plus les heures et les jours passent, plus il nous parait évident que oui ! "