Vos droits
bab449ae-2477-46b3-8fca-27c4c5741bd6
https://www.lacsc.be/vos-droits
true
Actualité
59ea6a04-d5cb-49bb-86bf-262457cb04b8
https://www.lacsc.be/actualite
true
Services
c7cddb17-187f-45c2-a0e2-74c299b8792b
https://www.lacsc.be/services
true
S'affilier
abbb02d8-43dd-44b5-ae75-3cd90f78f043
https://www.lacsc.be/affiliation
true
La CSC
c62ac78b-1aa2-4cb9-a33b-59e6fc085fb4
https://www.lacsc.be/la-csc
true
Contact
7f7bdd4f-c079-401e-a1bf-da73e54f00c2
https://www.lacsc.be/contactez-nous/pagecontact
true
Je m'affilie

Frais de transport privé : les intérimaires de DSV Logistics remboursés comme les CDI

Déléguée syndicale CNE depuis 2008, Franca Camurato Carfagno, salariée de DSV Logistics (Feluy) depuis 2002, a récemment décroché une victoire symbolique pour les intérimaires de son entreprise. Interview. 

Franca, vous avez décroché une victoire syndicale symbolique en juillet. Mais de quoi s’agit-il exactement? 

À l’automne dernier, le secteur du Transport et de la Logistique a conclu un accord sectoriel (2023-2024) intéressant comprenant notamment une indexation de plus de 12% sur les frais de transport privé. En janvier, en vérifiant que l’accord était bien appliqué, j’ai appris que mes collègues et moi-même n’étions finalement pas soumis au tarif sectoriel, mais bien au tarif SNCB, qui était largement plus avantageux pour les travailleurs. C’était évidemment une très bonne nouvelle, mais, malheureusement, cette règle ne s’appliquait qu’au personnel en CDI et pas aux intérimaires qui représentent pourtant plus de 20% des travailleurs de l’entreprise. Face à cette injustice, nous avons donc décidé d’agir et nous avons exigé de la direction qu’elle corrige le tir sur les trois dernières années. Ce qu’elle a accepté au bout de six mois de négociations. 

Les négociations ont-elles été faciles? 

Disons que le rapport de force avec la direction a été facilité par le soutien que mes collègues ouvriers, également concernés, ont apporté: l’action collective met toujours du poids dans la balance. Mais les arguments légaux que nous avons présentés à la direction étaient tellement inattaquables qu’il lui était impossible de ne pas répondre favorablement à notre requête. 

Aujourd’hui, tout est donc rentré dans l’ordre? 

Oui. La direction a remboursé tous les intérimaires actifs, mais aussi celles et ceux qui, depuis 2021, sont passés par la case « intérim » avant de décrocher un CDI dans la boîte. Au total, ça concerne quand même près de 90 travailleurs pour un montant global de plusieurs milliers d’euros. 

Comment le personnel a-t-il accueilli cette victoire? 

Bien que les intérimaires auraient préféré obtenir un contrat – ce que nous négocions sans relâche -, la plupart d’entre eux nous ont fait part de leur reconnaissance après notre action. Mais plus encore, ce qu’ils ont surtout apprécié, c’est de voir que des représentants syndicaux s’inquiétaient de leur sort. 

+ PUBLICATION | Retrouvez cette interview dans notre "Droit de l'employé de septembre 2024"

Et les salariés? 

Globalement, le personnel en CDI a bien accueilli la nouvelle, car il comprend que les intérimaires jouent un rôle important dans l’entreprise, notamment lorsque les salariés eux-mêmes sont en congé. Ils savent également que leur délégation ne laisse pas faire la direction quand celle-ci crée une injustice envers tout type de travailleur.   

Votre combat prouve qu’il n’y a pas de sous-catégorie dans le monde du travail… 

Exactement ! Considérer les intérimaires comme faisant partie d’un autre groupe de travailleurs, c’est faire le jeu de la direction qui n’attend qu’une chose : diviser pour mieux régner. En tant que déléguée syndicale, je garde toujours à l’esprit ce principe fondamental "À travail égal, salaire égal".   

Que retenez-vous de ce combat syndical? 

Que d’assister aux comités sectoriels est essentiel pour récolter l’information qui nous servira à agir ensuite sur le terrain. Que les outils en ligne du SPF Economie ou du SPF Emploi sont facilement accessibles et peuvent être très utiles lorsqu’il s’agit de lever certains doutes sur la solidité de notre argumentaire légal. Et qu’il faut toujours se battre pour l’ensemble du personnel, y compris - et surtout - celles et ceux dont les contrats sont plus précaires.

 

Votre centrale sur les réseaux sociaux