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Les chômeurs temporaires reçoivent un malus en bonus

Les chômeurs temporaires reçoivent un malus en bonus

Auteur: Maarten Gerard.

Date de parution: 25 mars 2025

Désormais, les chômeurs temporaires seront sanctionnés deux fois.  Une première fois, parce qu’ils perdent une partie de leur salaire quand ils sont mis au chômage temporaire et, une deuxième fois, au niveau de leur pension.  Le gouvernement De Wever s’attaque à cette catégorie de personnes tant sur le montant de leur pension qu’au niveau du calcul du malus pension. Un système qui fonctionnait bien et assurait la stabilité devient ainsi une source d’incertitude.  Résultat: au moins 2.000 victimes par an, et pas moins de 50.000 pendant la crise covid.

Le nouveau gouvernement fédéral prévoit une vaste réforme des pensions. Il entend réduire le nombre de périodes assimilées dans le calcul de la carrière et valoriser certaines périodes d’assimilation à un salaire inférieur.  Dans le même temps, un malus sera instauré en cas de départ anticipé à la pension, si la période de travail effectif est insuffisante. 

Les périodes de chômage sont une des périodes qui compteront  moins dans la carrière et, si elles sont assimilées, elles seront valorisées à un salaire inférieur.  C’est déjà en soi une mesure très négative pour les travailleurs qui perdent involontairement leur emploi. Mais que dire du chômage temporaire ? Manifestement, le gouvernement De Wever n’en a jamais entendu parler. En effet, toutes les mesures visant le chômage s’appliquent également aux travailleurs qui connaissent des périodes de chômage temporaire.

400.000 travailleurs

Ils sont très nombreux : plus de 400.000 travailleurs sont confrontés à au moins un jour de chômage temporaire par an. Chaque année, plus de 2.000 travailleurs sont au chômage temporaire pendant plus de 150 jours. Au plus fort de la crise sanitaire, près de 50.000 travailleurs étaient concernés. L’impact sur leur pension est énorme.  Tous les travailleurs concernés par le chômage temporaire, soit plus de 400.000 personnes par an, seront confrontés à un recalcul du montant annuel qui sert de base au calcul de leur pension, si ces jours sont revalorisés à un salaire inférieur.  En outre, un large groupe de travailleurs perdra également des années de carrière, en raison du malus pension..  Chaque année, 2.000 travailleurs n’atteindront pas - indépendamment de leur volonté  - les 156 jours prestés qui seront pris en compte comme année de carrière.  Pendant la crise sanitaire, il s’agissait de 50.000 travailleurs, qui pourront maintenant choisir entre travailler plus longtemps ou un malus pension. 

Qui va payer la note?

Les chiffres susmentionnés supposent un emploi à temps plein.  Avec un travail à mi-temps, un seul jour de chômage temporaire peut suffire à passer sous le seuil des 156 jours prestés par année de carrière.  L’impact est donc beaucoup plus important, d’autant plus qu’il peut s’agir des mêmes travailleurs sur plusieurs années.  Ces travailleurs perdent donc plusieurs années de carrière et paieront la note au moment de prendre leur pension anticipée. 

Le chômage temporaire a pourtant toujours été un instrument important de stabilisation automatique du marché du travail belge. Le système a une nouvelle fois démontré son efficacité pendant la crise covid.  L’essence même de ce mécanisme est de permettre aux employeurs qui , dans certaines circonstances précises, ne peuvent pas offrir de travail de mettre temporairement leurs travailleurs au chômage. Il existe différents systèmes, avec des conditions spécifiques, mais il s’agit systématiquement de systèmes indépendants de la volonté du travailleur ; c’est l’employeur qui en fait la demande. Avec cette réforme, le gouvernement De Wever est en train de discréditer un système qui a démontré son efficacité. C’est impardonnable pour nous. Il faut absolument corriger le tir.