On ne lâche rien!
Loi Van Quickenborne: on ne lâche rien!
Plus de 10.000 manifestants ont une nouvelle fois fait entendre leur refus du projet de loi « anti-casseurs » que veut faire voter le ministre de la Justice.
«La loi Vanquickenborne veut nous priver du droit de manifester. Je pense que c’est important que tout le monde réagisse et qu’il y ait autant de monde dans la rue». Comme cette militante de la CSC Metea, plus de 10.000 personnes se sont mobilisées le 5 octobre dernier pour contester le projet de loi Van Quickenborne.
Pour les trois syndicats et la société civile à l’initiative de cette troisième manifestation, le risque existe que, derrière l’intention affichée de viser les casseurs qui s’introduisent dans les manifestations, le projet de loi devienne un levier pour restreindre les manifestations, même pacifiques.
«Cette loi est une porte ouverte pour interdire toute manifestation sur la voie publique. On ne peut pas être d’accord avec ça.», tonne Jean-Jacques, venu manifester avec la CSC Liège-Vervier-Ostbelgien devant le cabinet du ministre.
Les précédentes mobilisations ont permis d’amender le projet de loi mais ces corrections ne permettent pas d’écarter totalement les risques qu’il fait peser sur les libertés fondamentales d’expression et de manifestation. L’avis du Conseil d’Etat sera déterminant pour la suite qui sera réservée à ce projet de loi.
Manifestant, pas casseur
«Nous sommes des manifestants, pas émeutiers!» a rappelé Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, à la fin de la manifestation qui, après être passée, tous fumigène allumés, devant le siège d’écolo et du PS, terminait son périple sur la place Rouppe.
«Rendez-vous pour le vote au Parlement, dès que celui-ci sera agendé, et rendez-vous pour que chacun et chacune rende des compte sur ce qu’il va voter»
Et si la loi devait finalement passer? «C’est quelque chose que l’on n’oubliera pas car ça veut dire que dans l’opinion des parlementaires, et d’un certaine nombre de partis politiques, manifestant égale casseur. C’est un amalgame que nous n’acceptons pas et que nous n’accepterons jamais.»